dimanche 28 mars 2010

Une semaine en désordre

L'invention d'un usage pour le couteau à beurre d'ordinaire inutile : l'achat de Farinet de C.F. Ramuz, dans une édition non massicotée.
Dans un mail, le nom de Melville. Celui de Moby Dick à la librairie. Et plus tard, dans la même journée, dans un roman.

"Jamais trafic entre les gens et les livres n'a été plus intense. Que ces livres soient brefs ou longs, grands ou médiocres, qu'ils donnent lieu à un potlatch de baleines, un déplacement de perspective ou une simple réminiscence, impossible de nier leur impact, ils jouent un rôle, ils font bouger de place."
Florence Delay. Trois désobéissances.

Chose vue : "vase ourson, 26,50€". Le vase a incontestablement la forme d'un oursin.

Chose lue :
"Certains savent très bien que la vie qu'ils vivent est assez morne, est assez ennuyeuse, est assez fastidieuse, est assez triste, oui est assez triste. Certains d'entre eux sont en train de changer, font des courses et les courses et les courses sont quelque chose, il font des courses et les courses et les courses sont quelque chose mais changer n'est pas être quelqu'un qui achète, changer est être quelqu'un qui a quelqu'un pour être quelqu'un qui vend quelque chose et non pour vendre cette chose, changer est alors exister, parfois en certain très certain changement, en certain très complètement changement, en certain certain changement, en certain pas grand changement."

Gertrude Stein. Flirter au bon marché.

Chose entendue : "La mi-saison, ça n'existe pas. C'est une invention de la mode".
La pendule du lavoir n'est pas passée à l'heure d'été : une heure précieuse du dimanche matin gaspillée.
Chose vue en sortant de chez l'opticien :
Pendant quelques heures, croire devoir vivre sans toi.
Savoir que je ne pourrais pas.

1 commentaire:

patoumi a dit…

Plus le temps passe moins je sais quoi dire. Devant tant de...
(N. m'avait dit "Franchement elle m'épate")