lundi 17 janvier 2011

Celles qu'on aime

Avant de nous parler de son oeuvre, l'éditeur évoqua la vie de Robert Browning, si indissociable de celle d'Elizabeth Barrett, la femme qu'il aima au point de la soustraire à son père et qu'il continua à chérir, jusqu'à ce qu'elle meure.
Mais qui sont-elles donc, ces femmes qu'on enlève ?
Qu'ont-elles de spécial, celles qui inspirent de tels coups d'éclat ?
Dans la rue, je scrute celles que je croise.
Sur les visages et au-delà, je cherche les signes qui font naître la passion.
Mais, maintenant que la mode n'est plus aux cheveux si longs qu'on peut les tresser en échelle du haut d'un donjon, comment reconnaît-on les femmes pour qui on brave le plus terrible des dragons ?

“Robert,” “my husband”— if Flush had changed, so had Miss Barrett. It was not merely that she called herself Mrs. Browning now; that she flashed the gold ring on her hand in the sun; she was changed, as much as Flush was changed. Flush heard her say, “Robert,” “my husband,” fifty times a day, and always with a ring of pride that made his hackles rise and his heart jump. But it was not her language only that had changed. She was a different person altogether."
Virginia Woolf. Flush : a biography.
(Flush est la biographie du cocker d'Elizabeth Barrett, 
écrite par Virginia Woolf, 
publiée en français en 2010 au Bruit du temps).

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