samedi 9 juillet 2011

31. CORPORATION NATIONALE DES GENS QUI SAVENT CE QU'IL FAUT FAIRE ET LEURS LOCAUX SCIENTIFIQUES (toutes les maisons ou locaux de la communauté des gens qui savent ce qu'il faut faire et l'ensemble desdits gens eux-mêmes). (Gens qui savent ce qu'il faut faire : médecins, homéopathes, guérisseurs (tous les chirurgiens), sages-femmes, techniciens, mécaniciens (toutes les sortes de techniciens), ingénieurs de seconde catégorie ou architectes dans leurs domaines respectifs (tout exécuteur de plans déjà tracés, tels qu'un ingénieur de seconde catégorie), l'ensemble des classificateurs, les astronomes, les astrologues, les spirites, tous les hommes de loi, ou de lois (tout expert), les classificateurs d'espèces génériques, les comptables, les traducteurs, les instituteurs (tout compositeur), les limiers -de sexe masculin- aux trousses des assassins, cornacs ou guides, greffeurs de plantes, coiffeurs, etc.)

"-Ce serait un beau pays pour les coiffeurs, dit Talita en se jetant sur le lit et en fermant les yeux. Quelle promotion !" 
Julio Cortàzar. Marelle.
"Il y a un moment dans sa vie où il commence à penser aux cheveux comme d'autres pensent à la mort. Ce n'est pas que de but en blanc, ah ! les cheveux ! Non, il ne découvre pas tout d'un coup quelque chose qu'il ne connaissait pas. Il a toujours su que les cheveux se trouvaient là, blottis dans un coin, mais il a parfaitement pu vivre sans en tenir compte, sans subir leur présence. Il ne découvre pas une expérience mais une dimension; pas quelque chose que sa vie n'aurait pas pris en compte jusqu'alors : quelque chose qui était déjà en lui, en train de travailler en silence, avec une patience de rongeur, dans l'attente du moment opportun pour se réveiller et commencer à émettre les premiers signes d'une vie visible."
Alan Pauls. Histoire des cheveux.

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