mercredi 17 octobre 2012

"L'histoire n'est plus à suivre et j'ai fermé le livre... Tu ne m'aimes plus"*


Nous avons marché depuis le bout du quai où il m'attendait jusqu'au boulevard où il allait travailler.
  Et la ville n'était qu'un décor empli de figurants que nos retrouvailles rendaient invisibles.

Plus tard nous avons bu du vin,
 nous avons repris notre conversation.
 Dans mon sac, il a glissé 
deux livres et
 les clefs de son appartement.
 De quoi avons-nous parlé, sinon d'amour, 
sinon des choses de la vie ?

Il est vrai que j'adore être seul dans une ville étrangère, Rennes ou Calcutta, qu'importe, pour l'unique plaisir -et plus qu'un plaisir- de savoir que nulle nécessité ne me conduit, que le hasard me prend en charge, que l'imprévu est au détour de chaque instant, pas l'aventure mais l'imprévu, le non prévu, l'admirable disponibilité que la vie quotidienne réduit à la portion congrue. 
Paul Guimard. Les choses de la vie.

*Et lisant, je me souvenais bien sûr de la chanson d'Hélène, de la voix de Romy Schneider. Ce que j'avais oublié, c'est à quel point elle était mélancolique.

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