vendredi 15 février 2013

Le cabinet des rêves 110

L'étude des rêves présente une difficulté particulière : on ne peut les observer directement. Seuls leurs souvenirs peuvent être objet d'examen ou de discussion. Peut-être que le souvenir des rêves ne leur corresponde pas directement. Un grand écrivain du XVIIe siècle, sir Thomas Brown, estimait que le souvenir des rêves était beaucoup plus pauvre que leur splendide réalité. D'autres, au contraire, pensent que nous embellissons nos rêves, c'est à dire que, si nous pensons que les rêves sont des oeuvres de fiction (ce que je crois), nous poursuivrons le travail d'imagination en nous réveillant et plus tard, en racontant nos rêves. 
Jorge Luis Borges.
 Je prends le train pour Paris. Il est composé, entre autres, de petites voitures individuelles. 
Alors que le train est en train de partir, j'en choisis une si petite que je me demande si je vais réussir à y entrer (oui : tout juste !). 
A l'arrêt suivant, N. s'installe juste derrière ma voiture, dans une espèce de petite carriole, même pas couverte.
Il commence à me parler et je ne réponds qu'évasivement dans l'espoir que la conversation ne dure pas tout le voyage. 
Dans une autre gare, il y a vraiment foule sur le quai et c'est avec soulagement que tout le monde voit arriver un wagon qui sera ajouté au train. 
Je m'éloigne de la gare pour aller chercher quelque chose (?) mais j'ai vite peur de manquer le départ du train et je me dépêche d'y retourner. 
N. est attablé avec J. 
Je m'installe avec eux et je suis éclaboussée par le jus de la viande très saignante qu'ils ont commencé à découper. 
Je dis que je ne tiens pas à être tachée par quelque chose que je ne vais pas manger et je vais dans une salle de bain, frotter ma marinière et le haut de mon jean qui sont mouchetés de sang. 
Une petite fille vient se laver les mains. 
Je lui laisse la place en disant Allez-y ! 
Elle s'étonne : Vous me vouvoyez, maintenant ?

Rêve du 9 février 2013

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